[Avis] Idylle - Guerlain

Un grand vent de fleurs souffle chez Guerlain et voilà la naissance d'une Idylle... 

Avant de devenir parfumeur attitré de la maison, Thierry Wasser avait composé pour Guerlain les exquis Quand Vient la Pluie et Iris Ganache, compositions fines qui brodaient sur les codes et l'héritage de la vénérable Vieille Dame. L'iris, la violette et l'héliotrope d'Après l'Ondée y étaient traitées sur le mode subtilement pâtissier de L'Heure Bleue en son temps - mariage arrangé entre le fleuriste et le confiseur qui a montré à plusieurs reprises combien il pouvait être heureux.

Depuis sa nomination, alors que les sorties se sont succédé chez Guerlain - les Elixirs Charnels, les Voyages, Les Secrets de Sophie, La Petite Robe Noire,... -  le nouveau nez intégré n'avait participé qu'à un seul lancement: Guerlain Homme. Autant dire que son grand féminin était attendu de pied ferme.

Et la surprise fut totale. 

Oubliée, la violette. De vanille, point. Gourmandise? Pas davantage. 
Disons-le tout droit: le dernier Guerlain est dépourvu de sa guerlinade. Les amateurs de tradition en seront pour leurs frais. 
Il ne faudrait pourtant pas oublier certaine fragrance de l'exclusive collection L'Art et la Matière, qui a nom Cruel Gardénia: ce fleuri blanc clair et net, sorti en 2008, avait déjà troqué le riche accord traditionnel contre un nouveau cœur plus moderne, baptisé "musquinade".
L'on pourrait même faire remonter la filiation de ces atypiques Guerlain fleuris à Jardins de Bagatelle, grand floral datant de 1983, lui aussi assez différent des autres créations de Jean-Paul Guerlain.

Sous cet angle, Idylle s'inscrit en quelque sorte dans l'esprit de la maison... mais il est surtout solidement ancré dans l'air du temps: il suffit de sentir Narciso Rodriguez for Her pour s'en convaincre. Et si le nouveau Guerlain se vante d'être un chypré, il ne l'est qu'à la manière des "nouveaux chypres" de ces trois dernières années, des versions Slim-Fast où un léger fond de patchouli, grenouille, veut se faire aussi gros que le bœuf - la très regrettée, et désormais très restreinte, mousse de chêne.

Si allusive qu'elle soit - grande révérence devant le Narciso précité, petit salut rapide à Pleasures de Lauder - cette Idylle n'en reste pourtant pas moins charmante. 

Clair et pimpant, véritablement aérien grâce à sa grande bouffée d'hédione, molécule dérivée du jasmin qui a la propriété d'insuffler une fraîcheur de rosée aux compositions, le joli bouquet signé Guerlain a tout de la bucolique.


La tête se teinte d'un infime frissonnement acidulé, d'une petite verdeur de jacinthe et d'une menue tonalité fruitée (facette de la rose de Bulgarie) qui s'évanouissent très vite pour révéler la vraie nature d'Idylle: une fraîche brassée de fleurs délicates, qui gardent encore, accrochées à leurs pétales, quelques gouttes de pluie.

Au cœur de ce bouquet champêtre, des roses très présentes, mais absolument pas opulentes ni plus fruitées, des roses qui seraient blanches ou couleur dragée... paradoxalement, leur légèreté même les ferait presque oublier. De grandes grappes de lilas blanc y ajoutent leur doux parfum humide, et de joyeuses clochettes de muguet viennent en nombre égayer le tout. Une brise de jasmin éthéré, pas le moins du monde indolique, allège encore la composition.

Mais si elles révèlent par moments leur individualité dans un chatoiement, les différentes fleurs du bouquet, étirées, épurées, polies, se fondent surtout dans un creuset floral lumineux. Au fil du temps, cette brume fleurie se mêle de plus en plus intimement à une nuée de musc blanc tout juste souligné d'un mince patchouli, musc blanc - la fameuse musquinade? - qui finit par dominer largement en fond.

Idylle est donc printanier, Idylle est romantique, Idylle est... un vrai parfum de rosière, toute candeur et joues roses. 
Et soit on se laisse charmer par son sourire timide, soit on trouve que la demoiselle, qui a gommé la moindre de ses aspérités pour plaire au plus grand nombre, manque quand même par trop de personnalité...



Notes de tête : rose bulgare, note framboise, note litchi, freesia
Notes de cœur : rose, pivoine, lilas, jasmin, muguet 
Note de fond : musc blanc, patchouli


Maison: Guerlain
Créateur: Thierry Wasser (et Annick Ménardo?)
Année de création: 2009
Famille: chypré-floral
Disponible en Eau de Parfum, vapo 35 ml (53 EUR), 50 ml (69 EUR) et 100 ml (104 EUR). Une gamme de produits coordonnés est disponible.


Images: Guerlain; Jean-Honoré Fragonard - Conversation galante dans un parc ou L'amoureux couronné (via Carnets de Nuit)


12 commentaires:

JulienFromDijon a dit…

Idylle est pour moi le sujet qui fâche. Pour résumer je le trouve médiocre en tout point, et venant de Guerlain c'est pire que tout.
Je vais l'essayer encore et encore, mais je n'ai plus guère d'espoir.

Six' a dit…

Eh, Julien, il a au moins le mérite de ne pas se noyer dans le sirop de fruits! ;)

Honnêtement, je le trouve joli, même si absolument pas mémorable. Allez, il est tout frais et plaisant, quand même? Enfin, pour moi, il surclasse en tout cas My Insolence, qui... no comment ;)

Maintenant, évidemment, on est très loin d'un Mitsouko, mais les temps ont changé, et le marché aussi...

Clochette a dit…

On a eu cette année pas de lancements qui relève un peu le niveau du mainstream, cet Idylle m'évoque la même chose que Wanted.
Je pense aux générations de grands enfants marqués olfactivement par les Roudnitschka, Guerlain ou Beaux de nos grand-mères que nous sommes (même moi, d'origine hongroise, ma grand-mère avait toujours un flacon de Diorissimo importé, c'était tellement chic de connaître quelques mots de français et de porter un Dior!). C'est pas avec Idylle qu'on va provoquer la même émotion! Oui, bof, c'est sûr que ça vaut mieux que les synthétiques, jus de fruits, bonbons et compagnie, mais Guerlain, c'est quand-même de l'émotion à l'état pur, du sillage qui marque la mémoire olfactive, My Insolence, j'imagine que c'était pour aller à la pêche aux... adolescente, une catastrophe, on est d'accord, il leur fallait ça et après tout ce n'est qu'un flanker, rien de grave; mais Insolence, c'est juste une petite merveille de tradition Guerlain modernisée, une bombe au niveau du sillage, l'Instant c'est une merveille de douceur et d'émotion. Je trouve que d'une manière générale Roucel, au vu de ses créations toujours épicuriennes, aurait été l'héritier parfait. Wasser se défend mieux avec les exclusifs, mais zut, le prix est rédhibitoire, j'ai même pas envie de découvrir Tonka Impériale, c'est trop frustrant. ALors d'un côté on a les privilégiés qui ont le droit à un Guerlain digne de ce nom parce-que qu'ils peuvent débourser 170 euro pour un flacon et les autres? Résultat je reste avec Shalimar, Mitsouko, l'Heure Bleue, Insolence et l'Instant!

Bravo tout de même à Guerlain pour avoir remis à l'honneur Shalimar avec une campagne moderne, c'est ce qu'il faut à nos classiques, les temps ont changé, mais pas tant que ça, puisque les ventes de Shalimar ont décollé après cette campagne! Les gens achètent pour le nom du parfum, son packaging, l'égérie et la pub. Mettons un jus qui ne dérangera personne dans un joli flacon avec un joli nom et une jolie campagne de pub, ça donne J'adore et Parisienne, que je vois dans le prochain top10, mais finalement ça marche aussi pour des parfums moins "lisses"! Soi-dit en passant, ça m'étonne au plus au point ce visuel cul-cul la praline au possible de la part de Roversi qui est tout-de-même un grand artiste, loin d'être sans aspérité!

Six' a dit…

Clochette,

...je ne peux que dire "amen" sur la majorité de vos arguments!

Mais c'est finalement assez difficile à juger, en fait... en replaçant Idylle dans un panorama général de sirops de fruits, je trouve qu'il est en agréable démarcation. Je préférerais certainement des métros bondés remplis d'Idylle que du dernier cocktail fraise des bois-guimauve-patchouli...

Et même isolément, je le trouve bien joli, frais, même si trop consensuel et peu mémorable, effectivement - on est bien d'accord, il ne risque pas de laisser de trace dans l'histoire de la parfumerie. Et se rappeler que Shalimar ou Diorissimo étaient sortis en grande distribution remet les choses en perspective. En y réfléchissant rapidement, je ne vois a priori pas de nouveaux chefs d'œuvre dans les derniers lancements de masse.
Pour nuancer la chose, il me semble qu'autrefois (mais je peux me tromper), le parfum était un produit plus luxueux qu'il ne l'est aujourd'hui, où il a dû se démocratiser...

Maurice Roucel semblait en effet le candidat tout désigné, et je voudrais bien être petite souris chez Guerlain pour savoir comment le choix s'est fait! Contrairement à pas mal de monde semble-t-il, j'ai comme vous trouvé Insolence très bien ficelé, au final très Guerlain.
Ceci dit, je persiste à penser que Thierry Wasser a fait un très beau travail pour les exclusifs boutique. Maintenant, se pose effectivement la question de la politique à deux vitesses de Guerlain, qui ne semble pas s'essouffler, bien au contraire.

Quand aux visuels, même si je n'ai pas pu échapper aux affiches d'Idylle, je dois vous avouer que j'essaie d'éviter au maximum les publicités (sauf les anciennes, qui ont avec le recul un charme suranné) et autres égéries... il faut bien être réaliste et accepter les règles du jeu, mais penser que certains peuvent acheter un packaging et un joli minois me désole pour le jus, qui mériterait d'être apprécié par lui-même, bon ou mauvais... maintenant, malgré mes efforts, j'imagine bien que je reste influencée, comme tout un chacun. Ces temps-ci, chaque fois que j'essaie un des derniers "super exclusifs matières rares sans compromis", j'essaie de me demander si je l'aimerais autant si c'était, mettons, le dernier Calvin Klein... ça remet les choses en perspective!

Clochette a dit…

J'imagine que cette dernière remarque vous est inspirée par le dernier Lutens! J'attends de sentir avant de juger, mais c'est mal parti effectivement... C'est vraiment difficile de rester objectif et d'échapper aux campagnes, le meilleur moyen est de ne pas avoir la télé!
On est bien d'accord, la majorité des sorties mainstream n'est pas potable, du coup j'ai été assez surprise et contente des dernières sorties qui relèvent le niveau: Si Lolita, Wanted, A scent, Idylle, tout ça vaut mieux que Lola, Rose the One, Eau Mega et Ricci Ricci!

JulienFromDijon a dit…

Uhm... j'aurais bien du mal à conseiller quelqu'un dans un Nociphorionaud.
En fait, l'état de la parfumerie grand public dépend plus de mon humeur du jour, que de la réalité.
On y trouve pleins de classiques abîmés, limés, et des compositions nouvelles un peu lourdes, et qui manque de subtilité. Sur le plan artistique je me sens floué, comme si beaucoup de compositions n'allaient pas jusqu'au bout.
Mais on trouve aussi d'anciennes et de nouvelles perles rares.
Je n'ai pas essayé les nouveautés que vous mentionnez. Ma bonne surprise du moment c'est de voir se diffuser les Lutens, c'est un peu ma bouée de sauvetage dans le magasin au milieu du naufrage (= les jours où je trouve tout nul), ils ont pour certain cet aboutissement et ce petit supplément d'âme.


Idylle, je réesserais, pour lui trouver des charmes propres. J'ai franchement du mal à le saisir.
Quand je me concentre sur son aspect frais et charmant, celà me donne furieusement envie d'aller vaporiser "Pleasure" (préférer l'original à la copie), et ça m'exaspère doublement que Guerlain copie pour capter une clientèle, et sans "oser" avec cette compo timide voire chichiteuse.

Petit détail : je trouve que la pub et le flacon sont jolis, mais ça me déconcerte ce bouchon en plastique, je trouve que ça casse tout, ça fait vraiment "cheap".

En fait, Idylle, c'est l'anti "Pleasure". Pleasure, c'est un Estee Lauder, une marque américaine bon marché. On pourrait s'attendre au pire, et pourtant la composition est innovante, cohérente, belle, et sent étonnament naturel pour un parfum construit sur des notes de propre et de lessive. Les Lauder sont vendus plus cher en France, parce que sinon ils ne seraient pas pris au sérieux.
Idylle, c'est un Guerlain, on s'attend à de l'innovation, à des ingrédients naturels, à de la qualité et à une vision artistique. Et on a droit à une fraicheur abstraite et savonnette, que je trouve très synthétique, "inspiré" sans grande innovation sur d'autres parfums, au prix des guerlains habituels.
Ydille n'est pas vilain par rapport à la moyenne des nouveaux lancements, mais c'est pour moi une déception, et j'attends des jours meilleurs pour la marque.

C'est bizarre cette dualité Guerlain mainstream / Guerlain niche, ne pourrait il pas diffuser un peu plus leurs bons exclusifs, et les ramener à des prix décents, quitte à vendre des flacons plus petit.
Dans la parfumerie, d'une manière générale, je troquerai bien moins de quantité pour plus de qualité.

Rafaèle a dit…

Sixtine,

J'étais curieuse de connaître ton avis, car je sais qu'Idylle n'entre pas vraiment dans ton "registre" parfumé à toi non plus.
J'ai senti ce parfum à son lancement voici quelques mois. Je l'ai trouvé... agréable. Ce n'était pas le coup de foudre mais le sentiment de quelque chose de bien fait ; il est vrai que l'exécution me semble présenter une bonne cohérence. Pendant un petit moment (oh, quelques heures !), je me suis même dit "Oui, pourquoi pas ?". Pour les jours où je n'ai pas envie d'une création trop lourde à assumer. Et puis j'ai fini par reconnaître que ce jus ne me correspondait pas ; que j'attendais autre chose d'un parfum et d'un Guerlain. Je venais de "renouer" avec l'Heure Bleue et je ne voyais pas comment, adorant l'un, j'aurais pu adhérer à l'autre. Idylle est joli, mais sans relief. Tous les curseurs sont bien centrés. Rien ne dépasse, et rien non plus en lui ne suscite l'émotion, le rêve, l'embryon même d'un attachement presque viscéral. Réussite ou ratage, c'est affaire de point de vue... Réussite, si la large cible visée est atteinte. Mais Idylle, produit commercial, n'apporte pas grand-chose à la parfumerie...
PS : je brûle de sentir Tonka Impériale mais sachant dans tous les cas que je ne pourrai pas me l'offrir...

Clochette a dit…

Pareil que vous, Rafaèle, j'ai envie de bouder et de ne même pas aller sentir Tonka, sachant qu'il est bien au-dessus de mes moyens et que je suis persuadée que ce prix est bien gonflé. Il n'y a qu'à voir tous les anciens mainstream de Guerlain qui ont été commercialisés en exclusif et ont du coup plus que tripplé de valeur; ça décrédibilise quand-même carrément leurs arguments pour justifier un tel prix! Pareil pour Féminité du Bois, d'ailleurs, je me demande d'ailleurs dans quelle mesure les consommatrices de Mahora ou FDB sont restés fidèles?
Mais bon, évidemment que je vais craquer et aller le sentir ce Tonka Impérial!

Six' a dit…

Clochette,

C'est ce que je voulais dire, c'est difficile de se positionner quand il y a tant d'angles de vue différents: isolément, je classerais probablement Idylle comme "pas mal, sans plus"; mais comparé à... vous l'avez nommé, ce Ricci Ricci qui me fait frémir, c'est un agréable soulagement. Par rapport à Mitsouko, là... c'est la débandade!

Je vous rejoins sur A Scent, que je trouve vraiment très réussi, preuve qu'il peut effectivement y avoir de bien belles nouveautés en mainstream! (pour moi, c'était la meilleure sortie grand public pour 2009, avec L'Eau Ambrée en deuxième position)

Six' a dit…

Julien,

Puissent les hautes sphères de la parfumerie vous entendre! Je crois que nous troquerions tous volontiers la majorité des centaines de lancements annuels contre une garantie de jus bien pensés...

Et Serge Lutens qui se popularise, c'est évidemment une bonne nouvelle. Au moment où je m'étais entièrement détournée des parfumeries - plus rien ne sentait bon! - c'est Lutens qui m'y a ramenée tambour battant: ça a été un choc olfactif total, je n'avais rien senti d'aussi transcendant depuis des années! Depuis, je suis fervente de la maison, et effectivement, ça fait plaisir de la trouver plus largement! J'espère vraiment que cette plus grande distribution trouvera son public...

Au sujet de l'innovation, je nuancerais malgré tout: on est d'accord, Idylle doit pas mal à Pleasures, qui n'a effectivement d'ailleurs pas le même positionnement. Mais Jacques Guerlain était quand même connu pour suivre de près les lancements de ses concurrents pour en faire sa propre version ensuite! (et de l'avis général je crois, sa version était souvent bien meilleure que l'original)

Ceci expliquant sûrement cela, je ne m'attends pas vraiment à de l'innovation de la part de Guerlain, mais plutôt à une opulence, une richesse, une épaisseur de belles matières texturées, hésitant entre volupté et gourmandise (contre-exemple évident: Après l'Ondée, incidemment le parfum que j'aime peut-être le plus au monde).

Effectivement, sous cet angle, Idylle interpelle - je me suis aussi dit "ça, un Guerlain?" - même si, comme je l'ai dit, un Cruel Gardenia ou même la majorité des Aqua Allegoria. allaient dans ce sens.. reste à voir ce que les futurs grands lancements nous réservent.

Six' a dit…

Rafaèle,

Tu exprimes exactement mon ressenti! C'est vraiment tout à fait ça, je le trouve joli, frais, loin de trop d'horreurs auxquelles on a droit d'habitude, mais... trop lisse. A vrai dire, je me suis demandé en le testant longuement qui pourrait avoir un coup de foudre pour ce parfum, qui me semble tellement peu propice à déchaîner les passions... évidemment, passer de L'Heure Bleue à ça, il y a de quoi tomber de haut.

Ceci dit, la cible est forcément un public en recherche de senteurs fraîches, agréables et pas trop exigeantes, et dans cette niche, Idylle fonctionne parfaitement.

Quant à savoir si c'est réellement un nouveau tournant que prend Guerlain... l'avenir nous le dira!

Six' a dit…

Clochette,

Je dois dire que ce qui m'a le plus exaspérée dans le genre chez Guerlain, ça a été ce coffret exclusif des "Saisons", qui regroupait quatre parfums chacun incarnant une saison, le tout au tarif "spécial boutique" que vous imaginez. Et dans ces parfums repackagés, il y avait une... Aqua Allegoria! J'ai grincé des dents, pour le coup.

Ceci dit, la Tonka a l'air absolument fabuleuse. J'espère (pour la santé de mon compte!) ne pas en tomber amoureuse, mais il est finalement si rare de tomber sur un vrai, beau parfum... je comprends qu'on puisse avoir envie de boycotter Guerlain pour sa politique à deux vitesses qui va en s'aggravant ce me semble, mais je n'en ai pas le courage, j'aime trop cette maison!

(et pour le test du "Et si c'était le dernier Calvin Klein?", ç'eut pu être pour L'Eau, effectivement! Mais en fait c'était pour le si beau Passage n°8 de Dior, qui coûte une vraie fortune mais m'avait enchantée... c'est une bonne manière de reconsidérer la valeur des choses!)